Fiche Infos
- Date de sortie : 2 août 2017
- Titre en VO : Cars 3
- Titre québécois : Les Bagnoles 3
- Sortie étasunienne : 16 juin 2017
- Production : Walt Disney Pictures / Pixar Animation Studios
- Budget : 175 millions de $ (promotion non-comprise)
- Recettes mondiales : 148 millions de $ (en cours)
- Nombres d’entrées en France : Bientôt en exploitation
- Sortie vidéo : A venir…
- Réalisateur : Brian Fee
- Producteur : Kevin Reher
- Scénaristes : Brian Fee, Ben Queen, Eyal Podell, Jonathon E. Stewart, Kiel Murray, Bob Peterson et Mike Rich
- Compositeur : Randy Newman
Création du film
Durant l’été 2011, Cars 2 sort en salles, c’est un succès au box office avec 562 millions de $ de recettes, il rapporte ainsi 100 millions de $ de plus que son prédécesseur au box-office mondial mais il a de très mauvaises critiques presse, beaucoup le qualifient même comme le pire Pixar. Cependant, en 2013, Michael Wallis (la voie originale du Shérif) annonce que Pixar travaille sur un Cars 3, ce qui sera confirmé par Bob Iger (PDG de The Walt Disney Company) 5 mois plus tard.
Des concepts art sont dévoilés à la D23 de 2015 et le film commence alors à se promouvoir, la production semble se passer sans encombres. Fin 2016, un teaser est dévoilé (voire ci-dessous). Celui est très réaliste et sombre, il laisse présager un opus beaucoup plus mature que la précédent, même si les bandes-annonces suivantes cassaient un peu cette image.
https://youtu.be/2jnxYrFMiKs
Notre avis sur le film
A titre personnel, Cars – Quatre Roues est un excellent Pixar et Cars 2 un bon divertissement qui fait voyager, même si celui-ci n’est pas assez mature et intelligent pour un Pixar. Avec les bandes-annonces, ce que l’on pouvait espérer en priorité de Cars 3, c’est un retour à la maturité et aux morales pixariennes. Et c’est justement en cela que cet opus réussit le mieux ! En effet, la morale sur les différences intergénérationnelles est complète et tout à fait pertinente. De plus, la maturité qui se dégage de l’opus est vraiment appréciable. D’ailleurs, il n’y a aucune allusion faite aux événements de Cars 2 et cet opus est tout simplement oublié, Cars 3 pouvant même se faire passer pour une suite directe du premier. Cela n’est en rien dérangeant car il n’y a aucune incohérence de créée et des références à Cars 2 n’auraient pas été utiles à ce volet. L’humour est clairement mis de côté et fonctionne, parfois très bien, pour le peu qu’il est présent.
Ce mélange entre moralité et maturité est très bien calibré tout au long du récit. Le film est réellement tous publics et n’est donc pas un film où les enfants sont le seul public visé. Le scénario est très bien ficelé : du début qui nous plonge tout de suite dans la trame du récit, à la fin qui nous dévoile une bonne surprise, chaque événement est intéressant et original. De plus, l’histoire laisse vraiment de la place aux personnages qui deviennent attachants. Mais c’est surtout Cruz Ramirez qui saura évoluer dans le récit et gagner notre sympathie. Avec son dynamisme, son caractère, ses habitudes et ses rêves, tout ce qui caractérise Cruz nous rend un peu plus attaché au personnage, jusqu’à son apogée finale. Sa complicité qu’elle construit au fur des péripéties avec Flash McQueen rend ce duo mémorable et réussit même à nous émouvoir à certains moments.
Notez que le retour des anciens personnages fait aussi plaisir, surtout qu’ils ont plus de temps d’apparition que l’opus précédent. Pour le reste des nouveaux personnages, il y a le nouveau concurrent de Flash : Jackson Storm. Ce personnage n’est en rien détestable et ce n’est pas vraiment un méchant, simplement quelqu’un qui met en péril notre héros. Ce nouvel antagoniste tire sa force des nouvelles technologies, et tout ce côté moderne est porteur d’un vent de fraîcheur pour la saga. Seul bémol du côté des personnages : Sterling (ci-dessous), le personnage se révélait tout à fait intéressant au début mais le traitement scénaristique qui lui est réservé est un peu cliché et manque clairement d’intérêt.
Nous avons bien affaire ici à un Pixar. Et si il y a bien une chose qui n’a jamais failli chez ce studio, c’est la qualité de son animation et tout l’aspect technique du film. Ainsi, la réalisation est de Brian Fee qui nous livre de beaux plans, mais surtout de très beaux designs et décors. On découvre alors l’Amérique campagnarde, vieille et profonde. C’est avec plaisir que nous découvrons une partie de “Demolition Derby” ou la ville d’origine de Doc Hudson, Thomasville, où il est plaisant de découvrir plus en profondeur les origines de ce personnage, ainsi que ses anciens amis. Mais à l’opposé, dans les villes, le côté moderne de certains stades et bâtiments est très réussi. Il en est de mêmes pour les nouveaux designs de Flash McQueen et de Cruz Ramirez.
Enfin, concernant la BO composée par Randy Newman (ci-dessous), elle est jolie mais plutôt oubliable. Elle sert bien le film à certains moments mais pourrait rendre certaines scènes plus fortes encore. La chanson “Ride” de ZZ Ward et Gary Clark Jr. (produite pour le film) est très jolie.
Finalement, Cars 3 n’est pas aussi bon que le premier opus mais c’est un très bon film et une bonne surprise. Un film qui conclut donc cette trilogie en beauté, et j’espère personnellement que la saga et son univers s’arrêteront sur cette bonne note.
Avis sur l’édition vidéo
A venir…
Bilan de la conférence de presse
Suite à la projection presse de Cars 3 qui s’est déroulée le mercredi 21 juin 2017, une conférence de presse à eut lieu le samedi suivant au Centre International de Karting d’Angerville, dans le sud de l’Essonne, en association avec Racing Kart Organisation (RKO). Au programme : un buffet à volonté, la conférence de presse en présence de Guillaume Canet, Alice Pol, Cécile de France et Nicolas Duvauchelle. Il était aussi proposé de faire du karting (environ 15 tours de pistes) pour ceux qui le souhaitaient.
Ainsi, la presse avait la possibilité de poser des questions aux voix françaises de Cars 3 avec Guillaume Canet (Flash McQueen), Alice Pol (Cruz Ramirez), Cécile de France (Sally), Nicolas Duvauchelle (Jackson Storm) et Boualem Lamhene (superviseur doublage français) était également présent. On pourrait décrire l’atmosphère de cette conférence comme détendue et sympathique.
Nous avons alors abordé plusieurs sujets. D’abord, Cécile de France était sûre de vouloir reprendre la voix de Sally tandis qu’Alice Pol voulait vraiment faire la voix d’un personnage Disney. Ensuite, nous avons appris comment les comédiens s’enregistraient. Pour ne pas perdre de temps, ils travaillent seuls dans le studio et enchaînent les répliques. Guillaume Cannet a mis une journée et demie à s’enregistrer alors que ce n’est que quelques heures pour Cécile de France (car son personnage a peu de répliques).
Concernant les morales du film, Alice Pol pense que c’est important d’avoir un personnage féminin d’un le monde aussi masculin qu’est la course automobile, tandis que Guillaume Cannet explique en quoi le conseil des précédentes générations a été important dans sa carrière.
Nous savons également ce qu’ont comme voiture nos stars françaises : une Audi pour Cannet, un monospace pour Cécile de France, une décapotable pour Alice Pol et Duvauchelle n’a plus le permis.
Une question a été posée sur les nouvelles technologies et notamment la voiture autonome. Guillaume Cannet attendra que ces voitures fonctionnent bien et soit sures avant d’en avoir une. Alice Pol s’y sentirait plus en sécurité. Guillaume et Nicolas plongent dans l’humour en disant qu’ils pourraient enfin rentrer alcoolisés.
Concernant un quatrième film, pour le moment, rien n’est prévu mais cela ne dérangerait pas les doubleurs de reprendre leur rôles. Cécile de France verrait bien Sally et Flash avoir des enfants, « des bébés voitures » pour reprendre ses mots. Boualem Lamhene précise que si il y a un quatrième opus, ce ne sera pas pour tout de suite et que les films du studio ne se font pas d’une année sur l’autre mais sur plus de temps pour assurer leur qualité.
Nous tenions à remercier Disney France pour nous avoir donné la chance de participer à cet événement et vous recommandons vivement d’aller voir le film.